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A deux plumes
9 juin 2014

Le Galet : extrait-1

 

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En ce moment, tout le monde fête le soixante-dixième anniversaire du débarquement allié en France. Cela me ramène loin en arrière, au moment de ma "conception"  : je suis le fruit d'un amour interdit entre une Française et un Allemand !

Voici un premier extrait de ce livre publié chez l'Harmattan.

 

"... Nous sommes en 1944. La guerre n'est pas encore vraiment terminée, même si, parfois, débarquent des alliés.

La famille d'Olivia vit, durand ces terribles années, d'abord en Normandie, à Carolles, une charmante ville

qui se situe sur la côte ouest, en dessous de Grandville ; ensuite, ils se déplaceront vers Saint Malo où ils occuperont

un appartement en plein centre, à l'intérieur des remparts. Ces deux régions, fortement tées, mortifiées des ravages

de la guerre, seront les témoins muets de cette histoire autant que le reste de la Bretagne, jusqu'aux environs de

Nantes et Saint Nazaire. Tant d'hommes, de femmes et d'enfants étaient restés couchés face contre terre,

hébétés, stupéfaits que cela leur arrive : pauvres pantins désarticulés. Fantoches brutalement disloqués !

Quel jeu sinistre est la guerre ! jeu de massacre stupide, inutile, où tous les coups sont permis mais dans lequel

les spectateurs récupèrent la mise tandis que les acteurs occasioànnels paient la casse.

Je hais la guerre et je mésestime ceux qui la décident, ceux qui utilisent les pauvres innocents avides d'idéal

et de patriotisme ! Mais hélas, que peuvent mon aversion, ma répulsion et ma colère contre un état de fait

bien installé dans les moeurs politiciennes...."

 

"...On ne choisit que rarement qui il faut aimer, encore moins quand est venu le temps d'aimer...

Dieu seul décide ! Tous les êtres sont ses enfants sans distinction de race, de couleur ou d'idéal politique.

Mais dans cette période troublée, on n'avait guère l'opportunité de se pencher sur ce genre de considération.

Les uns aimaient, les autres haïssaient, d'autres encore saisissaient à bras le corps  le petit morceau de bonheur

qui se  présentait à eux.

Ces personnes-là, ainsi touchées par la grâce, devenaient alors par la force des choses, marginales, clandestines.

Pourront-ils résister à tout cela, eus deux, avec leur amour tout neuf pour seule protection ?

Sauront-ils se défendre et le préserver ? Tant de pensées contradictoires les agitent..."

 

"...Ils se disent "au revoir" dans le nid de leurs amours parce que, pour eux, ce n'est fatalement qu'un au revoir.

Leurs adieux sont torrides mais brefs. le temps leur est compté. Dans une vieille couverture de l'armée,

elle emballe son vieux poste de radio, objet précieux s'il en est,  dans ces temps embrouillés.

C'est grâce à lui qu'elle aura des nouvelles, en écoutant les messages du soir, retransmis par la "BBC".

Elle noue le paquet solidement afin de le tenir à la main. Un dernier regard alentour, pour se souvenir.

Elle embrasse une dernière fois sa logeuse sans mot dire puis, empoignant ses ultimes richesses,

elle part sans se retourner au bras de Freddy, en direction du bac qui les fera traverser vers l'autre rive.

Leur coeur est lourd ; les mots sont inutiles : qui peut savoir ce que demain sera ?

Pas question de se retourner...."

 

 

 

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Ces extraits ne sont que cela et je ne les prends pas en totalité, Ils ne sont destinés qu'à vous donner

une petite idée sur le sujet de l'histoire, pour vous faire partager les émotions des protagonistes.

A bientôt pour un autre passage. Merci de votre attention.

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