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A deux plumes
25 novembre 2015

Les portes de Saint-Malo

 

A Saint Malo 

 

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Un peu d'histoire...

 

L'histoire de Saint-Malo remonte à l'Antiquité, où cette région correspond à l'ancien centre maritime du peuple gaulois des Coriosolites, installé à la cité d'Aleth (actuel quartier de Saint-Servan).

Saint-Malo a été fondé sur un rocher, le lieu fut d'abord un lieu d'hermitage, Mac Law, le fondateur de Saint-Malo, s'établira sur le rocher et fera transformer l'ancien prétoire des légionnaires romains en lieu de culte.
Saint-Malo tire son nom du moine breton Maclow, Maclou ou Malo originaire du pays de Gwent (Pays de Galles). 

 

L'histoire des fortifications de Saint-Malo est particulièrement riche.

1) La cité ne se développe qu'au XIIème siècle. Les fortifications sont d'époque médiévale. Saint-Malo fut l'objet de multiples convoitises. Sous le règne de la Duchesse Anne, la ville entourée de remparts était déjà une forteresse. A l'époque de Jacques Cartier, les fortifications de Saint-Malo vont se développer.

Les XVIIème et XVIIIème siècles marquent une période de grande prospérité grâce au commerce : la cité se renforce.

 

Vauban construit de nouveaux remparts, saupoudre la baie de nombreux forts pour rendre le port imprenable.

Ces fortifications aideront aux échecs du débarquement anglais, en juin et septembre 1758,

lors de la bataille de Saint-Cast.

 

C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges avec les Indes que

Saint-Malo prend son envol et s'enrichit considérablement.

La ville proclamera même pendant quatre ans son indépendance.

Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville,

Jacques Cartier découvre le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires,

tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf.

D'autres s'illustrent dans la science, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand.

 

 

 

Les armateurs se font construire des demeures particulières appelées Malouinières.

Zoom

 

Avec 218 expéditions négrières aux 17 et 18e siècles Saint Malo figure au 5ème rang des ports français.

L'apogée de Saint-Malo se termine à la Révolution française qui ne l'épargne pas.

Saint-Malo continue ensuite de développer la pêche, notamment pour Terre-Neuve.

 

À la fin du XIXe et au XXe siècle, Saint-Malo développe le tourisme, notamment grâce à ses plages.

 La halle s’orne à l’entrée d’une sculpture dénommée L’Orbiche et

qui représente une roussette ou chien de mer, en forme de petit requin.

Elle a été restaurée en 2006.

 

 

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La charpente intérieure, évoquant celle d’une chapelle bretonne, est également

sculptée en forme de poisson avec une stylisation géométrique simple soulignée de noir.

Tout autour de la construction, les poutres qui surmontent les étals des marchands sont gravées

d’une inscription en forme de quatrain humoristique :


L A   M E R    N O U S   P O R T E
L A   M A R E E   N O U S   D E P O R T E
L E   P E C H E U R   N O U S   E M P O R T E
C ‘E S T   I C I   Q U’ I L   M’ A P P O R T E”

 

 

Dans la niche d’un immeuble formant l’angle de la place avec la rue des Merciers figure une reproduction

d’une sculpture retrouvée en ce lieu en 1944 représentant La Moune

(ou guenon tenant un enfant dans ses bras)

 

 

 

 

Depuis la Porte Saint-Thomas, partez à l'assaut de Saint-Malo et de ses remparts.

Progressez à votre rythme et découvrez la tour Bidouane, une ancienne poudrière, le bastion de la Hollande,

la Grand'Porte et ses deux tours à mâchicoulis, et enfin la porte Saint-Vincent.

Principale entrée de la ville, cette porte date du début du XVIIIe siècle.

 

 

 

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Ses armoiries :

 

 

 

 

Les devises: 1 - Au Moyen-Age: "Cave carven" (prends garde au chien) en référence aux dogues lâchés la nuit dans la ville et sur la grève.

 

 

 

 

L'hermine, symbole des remparts, marche sur la herse, symbole de la ville.

 

 

2 - "Semper Fidelis" (toujours fidèles), symbolisé par les armoiries par la présence de l'hermine.

Fidélité réciproque de la ville envers soi et ses habitants.

 

 

 

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3 - "Ni Français, ni Breton, Malouin suis, Malouin je reste."

D'origine floue, on ne peut s'empêcher de penser à la République malouine de 1590 à 1594.

 

 

 

 

 

 

 

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Le château a été construit par les ducs de Bretagne puis aménagé et modernisé

par Siméon Garangeau, disciple de Vauban.

 

 

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Son donjon abrite le musée d'Histoire de la Ville et du Pays Malouin

 

 

 

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Faisons un peu d'histoire autour de ses portes. 

 

 

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Saint Malo compte 8 portes :

 

La grande porte,

- St Louis,

- St Thomas ,

- Dinan,

- St Vincent,

- St Pierre,

- Les Bés,

- Champs-Vauvert.

 

 

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"La plus ancienne porte de la cité"

 

 

Elle est composée de deux tours et d’une plate forme de tir portée par des machicoulis à quadruple ressaut (caractéristique de la deuxième moitié du 15ème siècle).

 A l’origine, les bateaux venaient s’y amarrer pour faire transiter les marchandises en provenance des mers du Sud, de la Chine et de l’Arabie pour rejoindre les entrepôts des hôtels particuliers des armateurs corsaires.

 

 

En 1575, la municipalité décide d'établir dans la tour surmontant alors la porte une cloche destinée à avertir les habitants de l'heure de la fermeture de cette entrée principale de la ville.

Cette sonnerie, qui se fait à 10 heures le soir, prend le nom de « Noguette ».

Ce nom a été donné, ensuite, à la cloche. C'est à cette heure précise que les chiennetiers lâchaient à l'extérieur de la ville la meute des chiens du guet, qui n'était ramenée à son chenil que le lendemain matin.

Elle est dominée par une statue de la Vierge à l’Enfant, Notre Dame de la Grand’porte,

protectrice de la Cité Malouine.

Selon une légende remontant au Moyen-âge, cette statue aurait été trouvée,

flottant au large de Saint-Malo et ramenée dans la cité.

Ce que vous pouvez voir aujourd’hui est une copie dont l’original est précieusement

conservé dans la Cathédrale Saint Vincent.  

 

 

 

 

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Vue de l'intérieur des murs...

 

 

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Sur le flan droit de la porte St Vincent :

 

 

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le chateau de St. Malo, l'esplanade...

 

 

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  "Aujourd’hui, la porte St Vincent est l'entrée principale de la ville"

 

 

Cette porte fut construite en 1708.

Deux écussons apparaissent sur la façade de la porte portant le nom

du diacre martyrisé en Espagne au 6ème siècle :


- A gauche, les armoiries de la Ville

(la herse surmontée de l’hermine des ducs de Bretagne)


- A droite, il symbolise le Duché de Bretagne.

 

 

Les remparts furent restaurés aux 15ème et 16ème siècle et divers ouvrages fortifiés y furent ajoutés

au 17ème siècle après qu'un incendie eut ravagé la ville en 1661.

 

 

 

 

 

 

 

A l'intérieur des murs, les imposantes maisons d'armateurs entourent la cathédrale Saint-Vincent.

 

 

 

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La porte Saint Louis

 

 

 

 

La Porte Saint Louis, ainsi nommée en l'honneur du Roi Louis XIV,

fait face à l'actuel bassin Vauban.

Elle fut percée dans la courtine lors du troisième accroissement de 1721,

n'a été ouverte qu'en 1874 pour rapprocher du port le quartier de la rue de Toulouse,

la plus longue des rues de l'intra-muros.

Elle permettait ainsi de faciliter l'accès des passagers anglais, débarquaient alors

sur le quai Saint-Louis.

 

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Voici la porte des Bés

 

 

La porte des Bés a été ouverte dans la tour Notre Dame en 1757.


De cet endroit on peut se rendre sur les ilots des Bés, le petit Bé et le Grand Bé

en tenant compte des marées et de la météo.


Sur le Grand Bé, vous pourrez voir le tombeau de Chateaubriand.


Le Petit Bé est surplombé d'un fort, construit par Vauban entre 1689 et 1710.


C'est aujourd'hui une île privée, et si le drapeau bleu blanc rouge est hissé,

vous saurez que le propriétaire y est présent.

Cette ile peut se visiter.

 

 

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C'est aussi, sur les remparts un point de vue splendide...

 

 

 

 

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La porte de Dinan : son port...

 

 

 

Porte de Dinan

La porte de Dinan fut construite en 1714 lors des travaux du second accroissement.
Elle remplaça alors l’ancienne poterne de Brevet qui servait autrefois de sortie
du côté sud de l’enceinte primitive de la ville.

Elle fut dénommée aussi porte de la Marine car les bureaux de
la Marine se trouvaient au rez-de-chaussée de l’immeuble situé à gauche de la porte en entrant
(1, rue Saint-Philippe).
Le célèbre corsaire Robert Surcouf (Saint-Malo, 1773 – 1827) habita également après son mariage
en 1801 cet ancien hôtel dont les façades ont été reconstruites à l’identique après 1944.
Saint-Malo aujourd'hui - La Cale de Dinan et la jetée du Môle

Le passage très fréquent des bateaux qui descendaient la Rance depuis Dinan pour ravitailler
Saint-Malo a donné le nom de cette première ville à la porte et au quai.
Ce dernier fut étendu en 1838 jusqu’aux bastions Saint-Louis et Saint-Philippe.

Le môle des Noires sur lequel il s’appuie doit son nom aux rochers appelés les Noires, situés à son emplacement.
Achevé en 1839, ce môle fut prolongé jusqu’à 520 mètres en 1933 et reconstruit après 1944.
Plage du Môle 2 - Saint-Malo

Entre les quais et Saint-Servan, qui fait partie depuis 1967 de la ville de Saint-Malo, se trouvent l’écluse,
qui permet l’accès des navires dans les bassins, la cale sèche de réparation et la gare maritime du Naye.
Une voie de circulation avec ponts mobiles relie désormais  directement Saint-Malo intra-muros à Saint-Servan

 

 

Le port et les écluses, vues depuis St. Servan.

 

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La "Porte de Dinan", ouverte en 1714, est plus récente que les autres portes.

Elle donne accès à l'embarcadère des vedettes qui font la navette entre

Saint Malo, Dinard, Dinan, le Cap Fréhel et l'ile de Cézambre.

Ancienne porte de la Marine, on la nommait également " Porte de l'Evêque ",

car la tradition voulait que les évêques de St Malo arrivent dans la cité malouine par cette porte.

 

 

 

Elle permet aussi d'accéder au Môle des Noires.

 

 

 

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Le Fort National

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 Encore de l'histoire...

 François-René, vicomte de Chateaubriand, né à Saint-Malo le 4 septembre 1768 et mort à Paris le 4 juillet 1848,

est un écrivain romantique et homme politique français.

 

 

 

Il est considéré comme l'une des figures centrales du romantisme français et de la littérature française en général.

 

 

 

 

 

Ecrivain, traducteur, ministre des affaires étrangères, ambassadeur, né sous la Royauté,

mort à 79 ans sous la IIème République.

Sa tombe est sur le rocher du Grand Bé.

 

La Tombe de Chateaubriand 

 

 

 

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L'HISTOIRE DES DOGUES DE SAINT-MALO


Jadis, la cité malouine était protégée par une meute de dogues lâchée à la nuit tombée

sur la grève entourant les remparts.


Le port était en effet plus vaste que de nos jours, et à marée basse, les bateaux restaient échoués

jusqu'à la marée suivante ; leurs cargaisons faisaient une proie tentante pour les voleurs.

Les habitants étaient prévenus que les portes allaient fermer et les chiens être libérés par la cloche

de la cathédrale ; le matin, une trompette prévenait qu'on les avait rentrés.

Les chiens étaient entretenus par une taxe communale, le « droit de chiennage », et des « chiennetiers »

étaient chargés de les nourrir, les dresser, les lâcher le soir et les enfermer le matin dans leur chenil.

Celui-ci, situé d'abord près de la porte Saint-Thomas, a été déplacé au Bastion de la Hollande lors

de sa construction en 1674. Les chiens du guet auraient inspiré la chanson populaire,

« Bon voyage, Monsieur du Mollet, A Saint-Malo débarquez sans naufrage »,

allusion aux mollets que les chiens étaient susceptibles de mordre.

 

 

LE DÉBUT ET LA FIN DE L'UTILISATION

DES DOGUES DE SAINT-MALO.

 

 

La pratique est réputée avoir été instaurée au Moyen Âge ; elle est citée en tout cas

dans un édit de 1513 de la duchesse et reine de France Anne de Bretagne qui réserve

l'institution des portiers et le choix des « chiens dogues » à l'autorité royale.

(Leur nombre originairement fixé à vingt-quatre, puis à douze, remonta plus tard à quinze.)


Elle cessa en mars 1770 où les chiens tuèrent un jeune officier de marine, Ansquer de Kerouatz,

qui tentait de rentrer dans la ville en traversant le port à marée basse après avoir rendu

visite à sa fiancée de la ville voisine de Saint-Servan ; la municipalité décida alors de les éliminer.

Sur les armoiries de la ville, les dogues continuent de figurer.

 

 

 

 

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