L'histoire de Saint-Malo remonte à l'Antiquité, où cette région correspond à l'ancien centre maritime du peuple gaulois des Coriosolites, installé à la cité d'Aleth (actuel quartier de Saint-Servan).
Saint-Malo a été fondé sur un rocher, le lieu fut d'abord un lieu d'hermitage, Mac Law, le fondateur de Saint-Malo, s'établira sur le rocher et fera transformer l'ancien prétoire des légionnaires romains en lieu de culte. Saint-Malo tire son nom du moine breton Maclow, Maclou ou Malo originaire du pays de Gwent (Pays de Galles).
L'histoire des fortifications de Saint-Malo est particulièrement riche.
1) La cité ne se développe qu'au XIIème siècle. Les fortifications sont d'époque médiévale. Saint-Malo fut l'objet de multiples convoitises. Sous le règne de la Duchesse Anne, la ville entourée de remparts était déjà une forteresse. A l'époque de Jacques Cartier, les fortifications de Saint-Malo vont se développer.
Les XVIIème et XVIIIème siècles marquent une période de grande prospérité grâce au commerce : la cité se renforce.
Vauban construit de nouveaux remparts, saupoudre la baie de nombreux forts pour rendre le port imprenable.
Ces fortifications aideront aux échecs du débarquement anglais, en juin et septembre 1758,
lors de la bataille de Saint-Cast.
C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges avec les Indes que
Saint-Malo prend son envol et s'enrichit considérablement.
La ville proclamera même pendant quatre ans son indépendance.
Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville,
Jacques Cartier découvre le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires,
tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf.
D'autres s'illustrent dans la science, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand.
Les armateurs se font construire des demeures particulières appelées Malouinières.
Avec 218 expéditions négrières aux 17 et 18e siècles Saint Malo figure au 5ème rang des ports français.
L'apogée de Saint-Malo se termine à la Révolution française qui ne l'épargne pas.
Saint-Malo continue ensuite de développer la pêche, notamment pour Terre-Neuve.
À la fin du XIXe et au XXe siècle, Saint-Malo développe le tourisme, notamment grâce à ses plages.
La halle s’orne à l’entrée d’une sculpture dénommée L’Orbiche et
qui représente une roussette ou chien de mer, en forme de petit requin.
Elle a été restaurée en 2006.
La charpente intérieure, évoquant celle d’une chapelle bretonne, est également
sculptée en forme de poisson avec une stylisation géométrique simple soulignée de noir.
Tout autour de la construction, les poutres qui surmontent les étals des marchands sont gravées
d’une inscription en forme de quatrain humoristique :
L A M E R N O U S P O R T E L A M A R E E N O U S D E P O R T E L E P E C H E U R N O U S E M P O R T E C ‘E S T I C I Q U’ I L M’ A P P O R T E”
Dans la niche d’un immeuble formant l’angle de la place avec la rue des Merciers figure une reproduction
d’une sculpture retrouvée en ce lieu en 1944 représentant La Moune
(ou guenon tenant un enfant dans ses bras)
Depuis la Porte Saint-Thomas, partez à l'assaut de Saint-Malo et de ses remparts.
Progressez à votre rythme et découvrez la tour Bidouane, une ancienne poudrière, le bastion de la Hollande,
la Grand'Porte et ses deux tours à mâchicoulis, et enfin la porte Saint-Vincent.
Principale entrée de la ville, cette porte date du début du XVIIIe siècle.
Ses armoiries :
Les devises: 1 - Au Moyen-Age: "Cave carven" (prends garde au chien) en référence aux dogues lâchés la nuit dans la ville et sur la grève.
L'hermine, symbole des remparts, marche sur la herse, symbole de la ville.
2 - "Semper Fidelis" (toujours fidèles), symbolisé par les armoiries par la présence de l'hermine.
Fidélité réciproque de la ville envers soi et ses habitants.
3 - "Ni Français, ni Breton, Malouin suis, Malouin je reste."
D'origine floue, on ne peut s'empêcher de penser à la République malouine de 1590 à 1594.
Le château a été construit par les ducs de Bretagne puis aménagé et modernisé
par Siméon Garangeau, disciple de Vauban.
Son donjon abrite le musée d'Histoire de la Ville et du Pays Malouin
Faisons un peu d'histoire autour de ses portes.
Saint Malo compte 8 portes :
- La grande porte,
- St Louis,
- St Thomas ,
- Dinan,
- St Vincent,
- St Pierre,
- Les Bés,
- Champs-Vauvert.
"La plus ancienne porte de la cité"
Elle est composée de deux tours et d’une plate forme de tir portée par des machicoulis à quadruple ressaut (caractéristique de la deuxième moitié du 15ème siècle).
A l’origine, les bateaux venaient s’y amarrer pour faire transiter les marchandises en provenance des mers du Sud, de la Chine et de l’Arabie pour rejoindre les entrepôts des hôtels particuliers des armateurs corsaires.
En 1575, la municipalité décide d'établir dans la tour surmontant alors la porte une cloche destinée à avertir les habitants de l'heure de la fermeture de cette entrée principale de la ville.
Cette sonnerie, qui se fait à 10 heures le soir, prend le nom de « Noguette ».
Ce nom a été donné, ensuite, à la cloche. C'est à cette heure précise que les chiennetiers lâchaient à l'extérieur de la ville la meute des chiens du guet, qui n'était ramenée à son chenil que le lendemain matin.
Elle est dominée par une statue de la Vierge à l’Enfant, Notre Dame de la Grand’porte,
protectrice de la Cité Malouine.
Selon une légende remontant au Moyen-âge, cette statue aurait été trouvée,
flottant au large de Saint-Malo et ramenée dans la cité.
Ce que vous pouvez voir aujourd’hui est une copie dont l’original est précieusement
conservé dans la Cathédrale Saint Vincent.
Vue de l'intérieur des murs...
Sur le flan droit de la porte St Vincent :
le chateau de St. Malo, l'esplanade...
"Aujourd’hui, la porte St Vincent est l'entrée principale de la ville"
Cette porte fut construite en 1708.
Deux écussons apparaissent sur la façade de la porte portant le nom
du diacre martyrisé en Espagne au 6ème siècle :
- A gauche, les armoiries de la Ville
(la herse surmontée de l’hermine des ducs de Bretagne)
- A droite, il symbolise le Duché de Bretagne.
Les remparts furent restaurés aux 15ème et 16ème siècle et divers ouvrages fortifiés y furent ajoutés
au 17ème siècle après qu'un incendie eut ravagé la ville en 1661.
A l'intérieur des murs, les imposantes maisons d'armateurs entourent la cathédrale Saint-Vincent.
La porte Saint Louis
La Porte Saint Louis, ainsi nommée en l'honneur du Roi Louis XIV,
fait face à l'actuel bassin Vauban.
Elle fut percée dans la courtine lors du troisième accroissement de 1721,
n'a été ouverte qu'en 1874 pour rapprocher du port le quartier de la rue de Toulouse,
la plus longue des rues de l'intra-muros.
Elle permettait ainsi de faciliter l'accès des passagers anglais, débarquaient alors
sur le quai Saint-Louis.
Voici la porte des Bés
La porte des Bés a été ouverte dans la tour Notre Dame en 1757.
De cet endroit on peut se rendre sur les ilots des Bés, le petit Bé et le Grand Bé
en tenant compte des marées et de la météo.
Sur le Grand Bé, vous pourrez voir le tombeau de Chateaubriand.
Le Petit Bé est surplombé d'un fort, construit par Vauban entre 1689 et 1710.
C'est aujourd'hui une île privée, et si le drapeau bleu blanc rouge est hissé,
vous saurez que le propriétaire y est présent.
Cette ile peut se visiter.
C'est aussi, sur les remparts un point de vue splendide...