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A deux plumes
25 janvier 2015

Le temps de la colère

 

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Cette histoire de bypass a "foutu ma vie en l'air" !

Ou pire, elle n'a peut-être été qu'un prétexte pour...

J'ai vécu une année de souffrance et de colère.

J'ai bien failli en mourir plus encore que du bypass !

Surtout ne jugez jamais sur les apparences,

car cette attitude peut détruire un être humain

quand on ne sait pas tout...

 

 

 

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Certaines personnes que je plaçais très haut en estime n'ont rien compris ou ont mal

supporté les évênements, je ne sais ce qu'il faut en penser ou en dire.

Une chose est certaine, elles se sont détournées de moi.

 

Depuis, je suis le "vilain petit canard", insupportable, reponsable des plus horribles

choses mais essentiellement du mal de vivre d'une personne et puisqu'il n'est jamais

plaisant de s'en rendre ne serait-ce qu'en partie responsable, alors c'est moi

qui obtiens ce délicieux privilège !

 

Il est évident que j'ai fait exprès de me mal porter, de souffrir au point de ne pas toujours

être d'excellente humeur, c'est à dire gaie et joyeuse ; il est vrai que j'ai décidé, pour

mon seul plaisir de me faire opérer ; il est également vrai que je suis fautive d'avoir

manqué en mourir et d'avoir mis certains dans la crainte de se retrouver seuls

                                  (ou seules).

 

Le résultat de cela :  l'obligation d'accepter, tout envoyer paître :

logement, avenir, quiétude, bref...

L'aspect "sérénité" que j'avais envisagé pour terminer ma vie au mieux,  

à 70 ans, s'en est allé en fumée !

 *

J'ai dois accepter d'entendre dire, par exemple :

 - "Mais ça, ce n'est plus ma vie, "ça". Je ne veux plus de "cela" ( ne précisons rien?) !"

Comment aés t'on pu me parler ainsi quand mon quotidien n'était que douleurs.

 

 

 

 

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Il fut un temps où j'aurais pu comprendre les "ça" et les "cela"...

Mais maintenant je trouve ce type de remarque navrante et infantile...

 

 

 

 

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Les jours, les mois passent...

 

 

Parfois les douleurs, devenues mon quotidien, m'incitent à m'appesantir sur mon sort.

Suis-je à blâmer ? Je ne le crois pas. Seule, je réfléchis, le jour, la nuit, en permanence.

En fait, mon esprit ne connait pas le repos, je "pense" sans cesse...

Quand un peu (voire beaucoup) de colère s'empare de moi, j'ai envie de crier

à l'injustice, parceque tout s'est, au final, toujours mal terminé : solde de tous comptes

égal zéro plus incompétance, méchanceté, avarice, mensonge, incompréhension, égoïsme

et autres défauts, encore et toujours.

 

Aujourd'hui, je dis "stop" ! Cela suffit. Je n'ai plus rien à prouver, plus à me justifier, plus

à expliquer, plus à tenter de comprendre. Je cesse d'être cette fameuse "caisse " qui donne

ou rend toujours la monnaie, sans rien demander ni recevoir en échange.

Pourtant, il en est qui un jour, m'ont dit faire preuve d'empathie quand moi, 

je n'en éprouvais pour personne... surtout pas envers mes proches !

Où sont ces personnes actuellement ? Je suis née de la guerre, ma maman, une

des dernières femmes déportées (à la place des hommes) dans les camps nazis, 

en 1944, était enceinte de moi.

Je vous fais fi des détails car ils seront dans mon dernier roman.

 

Des années plus tard, on a découvert que j'avais une tumeur cérébrale, (de la taille

d'un pamplemousse) sans doute, (selon l'avis du chirurgien) la conséquence

d'une exposition à des radiations (pas possible, ai-je dis,

je ne vois pas comment cela se pourrait...).

               Elle existait depuis plus d'une vingtaine d'années... 

 

Je ne suis pas morte, pas plus que cette fois-ci. J'ai lutté et je recommence, toute seule...

Entre temps, j'ai vécu ma vie, travaillé comme vous, élevé mes enfants, aimé, souffert...

 

A présent, fatiguée et malade (un peu, malgré tout) je pourrais avoir envie d'un peu

de repos, d'affection émanant de mes enfants, des leurs ou de mes arrières petits-enfants,

puisque j'en ai... Mais non, rien...Je perds de mes forces, tout s'effrite.

Je n'ai pas été, semble t'il une bonne mère... Je ne le mériterais pas, m'a t'on assuré !

 

 

 

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Alors, voilà, mes réflexions s'enchaînent, se croisent et je proteste en bloc :

 

Ne suis-je donc qu'un vieux meuble dont on se lasse ?

 

 

Un jour, on décide, sur un coup de tête, de s'en débarasser ? Pourquoi pas...

Il est certaines choses que je pouvais concevoir lorsque tous, nous étions plus jeunes...

Par exemple, des changements de vies, de goûts, de décors, de travail, parce que nous

étions à l'âge de la construction de nos vies. Tout était encore envisageable :

question de temps uniquement et nous en avions, alors tous...

Cela nécessite, simplement de se chercher, de trouver les éventuels partenaires

pour y parvenirpuis de faire ses propres choix en toute connaissance de cause...

 

Mais la vieillesse venue ? Que penser, que dire si l'on tient compte des décisions prises

auparavant ? Que deviennent les réfléxions sur l'avenir, les engagements pris envers

et avec les autres quand ils n'ont plus ni le temps, la force ou la santé pour recommencer

encore et encore comme si nous avions encore l'espoir d'une vie à construire,

une fois de plus ? Et s'il ne vous reste que le temps de la douleur, de la souffrance,

si vous n'avez besoin que de tranquilité, d'apaisement, de sérénité, tout juste d'un petit

peu de tendresse... ne plus avoir qu'à faire que ce que vous aimez, ce qui pourrait

procurer un peu de plaisir, faire du bien...

Partager des petits plaisirs au quotidien, juste un peu, avant de tirer votre révérence...

 

 

 

Vraiment, aujourd'hui, je suis "un peu" en colère !

Depuis les "choses" se sont calmées, heureusement.

Cependant, certaines ne s'éteindront qu'avec moi.

 

 

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19 janvier 2015

Dinan 1980-1990

 

 

 

 

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Un extrait de l'émission "En flânant à Dinan" présenté par Roger Gicquel.
Tourné et diffusé en 1993 sur France 3.

 

 

 

 

 


Dans cet extrait, l'ex-présentateur vedette du 20 h de TF1, parcourt les ruelles de la ville

avec Yves Castel guide touristique.

 

 

 

 

Le chateau, le jardin anglais, l'église St. Sauveur, la place des Cordeliers,

le Jerzual, la tour de l'horloge...


La Place des Merciers :

les habitations représentent 5 siècles de techniques différentes de construction

 

 

 

 

 

 

A Léhon, tournage d'un film tiré du roman de Bernard Clavel

 

"Les colonnes du ciel", tourné en 1980 pour le moment durant lequel

j'ai joué mon bref moment de figuration !

 

 

 

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L'abbaye de saint Magloire a servi de décors pour certaines scènes.

Les figurants, pour la plupart chômeurs recrutés à l'ANPE (à l'époque)

se changeaient dans le grenier...

Je me suis, ainsi, retrouvée transformée en "mère supérieure" !

 

Bab figurante

 

 

 

En action dans le film que je n'ai jamais vu !

 

 

figuration 1983

 

 

 

 

 

 

 

16 janvier 2015

Janvier 2015

Nous venons de traverser, en France, des journées terribles : le terrorisme, une fois de plus, a frappé sur le territoire, à Paris, Montrouge (tout près de notre ancien domicile), porte de Vincennes et à Danmartin-en-Goèle (77).

Durant ces 3 jours, 5, 6 et 7 Janvier, je suis demeurée à l'écoute de la télévision nouée par une sourde angoisse.

 

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J'ai revécu d'autres événements, d'autres drames similaires, fruits de l'intolérance, de l'inconscience, de l'irrespect de la méchanceté...

J'ai ressenti à nouveau l'amertume que laisse la mort au fond de la gorge, la crampe qui bloque le ventre quand la peur irraisonnée s'empare de nos antrailles.

La colère, la déception ont remplacé ces sentiments premiers et je me suis dis que je devais dire "non" ! Ni moi, ni aucune autre mère ne pouvait avoir souhaité mettre au monde son ou ses enfants pour qu'ils deviennent cela, pour qu'ils vivent cela, non !

J'ai donc écrit sur ma page internet un brin de contestation.  J'ai également souhaité rendre hommage aux victimes, à leurs familles.

 

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St. Malo, ville "survivante" de la folie meurtrière...

 

 

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                Voici ce que j'ai  publié sur 'facebook" :

               Au nom des victimes anonymes ...En mémoire des enfants de la liberté assassinée. 

Bien évidemment, c'est par l'écriture que s' s'évacue la colère ou le sentiment d'injustice, la peur etc... comme d'autres le font par le dessin ou...

Ce n'est qu'un hommage de plus ! Le ventre des mères n'a pas vocation de concevoir l'inhumain...

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Ce soir, j'ai été émue au plus haut point par le témoignage d'Alban, un des survivants du terrorisme (7/01/2015) et mon cœur de femme, de maman saigne. 


Caché sous un lavabo, il a attendu durant 8 longues heures, ne sachant si, au final, il serait encore en vie ou non. Chapeau bas, monsieur...

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St. Servan, ma vision de la "liberté"...

Je vous livre le début de mon roman en cours de correction : il "colle" hélas, tellement aux événements de ces derniers jours...

                                                             Extrait du roman intitulé : "La mère indigne".

Reconnaissance...Paroles d'une âme inconsolable :

"Je dédie ces lignes à une petite fleur d’innocence, hyperdouée qui s’est fermée par une belle journée de mai ; juste avant, elle avait pris son temps afin de nous faire comprendre combien la vie était belle, riche de promesses. Elle nous a embrassés, aimés avec cette générosité spontanée qui était sienne, parce que rien ne lui était indifférent.
Son monde, inondé d’amour et de tendresse, s’est enfui à jamais. Il a laissé là, en perdition, des proches déchiquetés.
Elle m’a accompagnée, en ce qui me concerne, telle une canne blanche dans les ténèbres, fabuleux rai d’espoir afin que je ne me perde pas. 
Ange Gardien, c’est grâce à toi que je ne me suis pas laissé mourir.
Sourire, bonheur de tes proches, tu as été source de vie, résurrection. Sois mille fois bénie et repose en paix.
Mémoire, je voudrais... Ô, comme je voudrais que tu fusses autre. Mais il ne me reste que cette mémoire-là. Elle me raconte le bonheur, fait resurgir aussi et surtout le reste : le cauchemar, la souffrance, la peur, les cris, la culpabilité, la haine et plus que tout l’annihilation de ce qui ressemblait à notre vie, la vie d’avant le carrefour. Mémoire, Ô Mémoire, comme je voudrais." Ecrit par E. Le Quéré, auteur.

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Dans notre contexte présent, internet, "outil" formidable est aussi quelque peu "flippant", pire : destructeur de seconde en seconde. 
En un clic, on remercie, félicite, dit "je t'aime". De même, bibliothèque géante, il ne devrait être qu'un moyen d'éducation, un outil de connaissance, de communication, de savoir.
Cependant il déclenche également la barbarie, la mort, la souffrance et ce, à n'importe quel endroit, à l'échelle du monde. Outil magique et d'avenir, il peut devenir celui du meurtre.

A l'instar de Gérard Lenormand, je suis née après la dernière grande guerre de 1939-45, un 8 Mars, jour devenu "fête de la femme".
70 ans bientôt que cette terrible guerre a pris fin, et il y a 70 ans devait naître la fille du "boche"...Il m'a fallu vivre avec ce boulet attaché au pied. Je pensais pourtant que nos "anciens" avaient conquis leur liberté au prix fort...
Comment concevoir que ce que nous vivons en ce moment puisse encore se produire ... 
Quelle leçon en a t-il été tiré ? L'ignorance, l'absence de respect, l'intolérance sont toujours d'actualité.
C'est tellement affligeant ! Femme, je suis ce ventre qui crée la Vie... Ai-je, avons-nous pensé devenir les "ventres" de ce monde-là, celui de ce mois de janvier 2015 ?
N'avons-nous pas assez témoigné d'horreurs au long de ce siècle ? Nous demeurons encore et toujours des victimes innocentes pour la Liberté.

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J'ai retracé des dates qui peuvent, doivent inciter à la réflexion. A force de permissivité, de tolérance, de laxisme, nous nous retrouvons aux portes d'une "drôle" de guerre face au fanatisme, au terrorisme et quasiment impuissants.
Je croyais avoir vu le pire en ayant vu ou vécu certains jours difficiles personnels ou publics : 
- 18 juin 1961 : France Déraillement du train Strasbourg-Paris par l’explosion d’une bombe Vitry-le-François.
- 22 novembre 1963 : États-Unis assassinat de John F. Kennedy à Dallas
- Mai 1968, ses évènements et répercussions ...
- Les accords de Grenelle. Dissolution de l'Assemblée nationale le 30 mai 
- Référendum sur la régionalisation et le rôle du Sénat.

D'une manière générale Mai 68 a été une des plus grandes contestations de l'ordre existant. La singularité française est le lien entre la contestation intellectuelle et le monde ouvrier. Il est une ouverture brutale de la culture française au dialogue social et médiatique, qui s'infiltre dans tous les rouages de la société et de l'intimité familiale
De nouvelles valeurs apparaissent, centrées autour de l'autonomie, la primauté de la réalisation personnelle, la créativité, la pluridisciplinarité et la valorisation de l'individu : refus des règles traditionnelles de la société, remise en cause de l'autorité. 
La redéfinition de règles se construit autour de l'idée d'autogestion et du communautarisme. Ce concept est concurrencé par celui de cogestion, cher à Edgar Faure dans sa réforme de l'enseignement et d'une manière générale très en vogue dans les organisations politiques inquiètes de cette évolution jugée "anarchique".
L'influence de Mai 68 est manifeste dans la pédagogie scolaire en France. De disciple, l'élève devient un sujet pouvant intervenir dans la pédagogie dont il est l'objet, c'est la coéducation. Se crée ainsi l'enfant "roi"...
Les parents "démissionnent" peu à peu, beaucoup deviendront des "assistés"...

- 18 février 1969 : A l’aéroport de Zurich-Kloten, quatre terroristes palestiniens tirent sur un appareil de la compagnie israélienne El-Al,
- 5 septembre 1972 : Prise d'otages des Jeux olympiques de Munich
- 15 septembre 1974 : Attentat à la grenade au drugstore Saint-Germain-des-Prés à Paris.
- 3 octobre 1980 : Attentat à Paris. Une bombe explose devant la synagogue de la rue Copernic
- 29 mars 1982 : Attentat du Capitole revendiqué par Carlos, une bombe explose dans le train TEE "le Capitole" reliant Paris à Toulouse
- 22 avril 1982 : Une voiture piégée explose devant le siège du magazine Al Watan Al Arabi rue Marbeuf à Paris 
- 9 août 1982 : Fusillade de la rue des Rosiers, à Paris
- 15 juillet 1983 : Attentat de l’aéroport d’Orly
- 30 septembre 1983 : Une bombe explose, au Palais des congrès de Marseille
- 20 mars 1986 : Explosion dans la galerie Point Show des Champs-Élysées à Paris
- 9 juillet 1986 : Bombe au 4e étage de la Brigade de Répression du Banditisme à Paris
- 17 septembre 1986 : Attentat de la rue de Rennes, une autre bombe explose devant le magasin Tati, à Paris
- 9 février 1996 au 3 décembre 1996 vague d'attentats de par le monde qui se terminent par la France avec une bombe placée à la station Port-Royal à Paris.
- 6 février 1998 : France : assassinat à Ajaccio du préfet de Corse Claude Érignac
- 19 avril 2000 : France : attentat à Quévert (Côtes-d’Armor) contre un McDonald’s
- 11, 15 et 19 mars 2012 : France : Tueries à Toulouse et Montauban, par l’islamiste Mohammed Merah

Pourquoi ce récapitulatif, me direz-vous ? Il démontre comment la chronologie d'évènements (pas exhaustifs) nous a conduit vers une situation qui, maintenant nous submerge.
La plus grande erreur qui fut commise, selon moi, a été d'accepter la libre circulation des biens et des personnes, en supprimant les frontières et ses contrôles.
La seconde serait le retrait de quelques enseignements essentiels dans l'éducation : le civisme, le respect, la tolérance, la vie en communauté.

Mais les "moutons" que nous sommes, allons, sans questionnement... Réveillons-nous avant que ce ne soit trop grave...

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