Voilà, je vais laisser la place à Cathy...
Elle écrit également des poèmes, selon les circonstances,
ses humeurs, les êtres...
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Ce texte est dédié à un être cher... Souvenir....
J'ai choisi celui-ci parce que, par exemple,
une maman qui n'est plus, même si ses rêves
étaient utopiques, l'on ne peut s'en souvenir
qu'avec amour et nostalgie.
"Elle" n'a pu réaliser ses rêves intimes,
devenir une chanteuse...
mais, à présent, qui sait ?
*
*
TES VINGT ANS ME FONT MAL.
Tes vingt ans me font mal.
Je les aime et pourtant
Ils me rappellent trop
La longue fuite du temps.
Tes vingt ans me font mal.
Me déchirent et pourtant,
Ils distillent en mon cœur
Un regain de printemps.
Pourquoi, Dame La Vie,
Si riche d’expérience
Ne nous donnes-tu pas
Le choix à la naissance ?
Certains ont le bonheur
D’avoir eu du talent
Et de sortir vainqueurs
De cette foire immense
D’autres ont la bonne étoile
Au départ, avec eux.
Mais au cours de la vie,
Perdent tout à ce jeu.
Pourquoi Dame la vie
Si bonne en apparence
Comblez-vous tant les uns
Quand d’autres jouent de malchance ?
Mais il faut être juste,
Sans tous ces grands artistes,
Merci Dame La Vie,
Nos jours seraient bien tristes !
Tes vingt ans me font mal
Mais ne les gâche pas,
Bats-toi, garde ta chance,
Ne fais pas comme moi.
Voicil un morceau, extrait d'un poème trouvé sur le net
qui m'a particulièrement touché. J'ai souhaité le partager avec vous...
Poème de Cécile Sauvage
Tu tettes le lait pur...
Tu tettes le lait pur de mon âme sereine, Mon petit nourrisson qui n'as pas vu le jour, Et sur ses genoux blancs elle, berce la tienne En lui parlant tout bas de la vie au front lourd.
Voici le lait d'esprit et le lait de tendresse, Voici le regard d'or qu'on jette sur les cieux ; Goûte près de mon coeur l'aube de la sagesse ; Car sur terre jamais tu ne comprendras mieux.
Vois, mon âme sur toi s'inclinant plus encore, Dans le temps que tu dors au berceau de mon flanc, Brode des oiseaux blonds avec des fils d'aurore Pour draper sur ton être un voile étincelant ;
Elle forme en rêvant ton âme nébuleuse Dont le jeune noyau est encore amolli Et t'annonce le jour, prudente et soucieuse, En le laissant filtrer entre ses doigts polis.
Ouvre d'abord tes yeux à mon doux crépuscule, Prépare-les longtemps à l'éclat du soleil ; Vole dans mes jardins, léger comme une bulle, Afin de ne pas trop t'étonner au réveil.
Cours après les frelons, joue avec les abeilles Que pour toi ma pensée amène du dehors, Soupèse entre tes mains la mamelle des treilles, Souffle sur cette eau mauve où la campagne dort.
Entre dans ma maison intérieure et nette Où de beaux lévriers s'allongent près du mur, Vois des huiles brûler dans une cassolette Et le cristal limpide ainsi qu'un désir pur.
Ce carré de clarté là-bas, c'est la fenêtre Où le soleil assied son globe de rayons. Voici tout l'Orient qui chante dans mon être Avec ses oiseaux bleus, avec ses papillons ;
Sur la vitre d'azur une rose s'appuie. En dégageant son front du feuillage élancé ; Ma colombe privée y somnole, meurtrie De parfum, oubliant le grain que j'ai versé.
Entr'ouvre l'huis muet, petit mage candide. Toi seul peux pénétrer avec tes légers pas Dans la salle secrète où, lasse et le coeur vide, Sur des maux indécis j'ai sangloté tout bas.
Ou bien, si tu le veux, descends par la croisée Sur le chemin poudreux du rayon de midi, Ainsi qu'un dieu poucet à la chair irisée Qui serait de la rose et du soleil sorti.
Je suis là, je souris, donne-moi ta main frêle, Plus douce à caresser que le duvet des fleurs ; Je veux te raconter la légende éternelle Du monde qui comprend le rire et les douleurs.
Écoute et souviens-toi d'avoir touché mon âme ; Quelque jour je pourrai peut-être dans tes yeux La retrouver avec son silence et sa flamme Et peut-être qu'alors je la comprendrai mieux.
Ô toi que je cajole avec crainte dans l'ouate, Petite âme en bourgeon attachée à ma fleur, D'un morceau de mon coeur je façonne ton coeur, Ô mon fruit cotonneux, petite bouche moite.
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